Les labellisations équitable et biologique : quelles synergies ?
Type de document
thesis
Langue source
-- Langue source --
Titre
Les labellisations équitable et biologique : quelles synergies ?
Titre français
Titre anglais
Auteur(s)
- FRANCENNE Damien
Editeur(s)
Autre(s)
Id
YYWMXCMF
Version
3220
Date ajout
5 mars 2021 08:26
Date modification
12 avril 2021 15:52
Résumé
Apparue à la fin des années 40, le commerce équitable est présenté comme une forme d’échange Nord-Sud plus juste, qui redonne à l’acte de production une vraie valeur. En plein développement, la sphère équitable est aujourd’hui animée par de nombreux acteurs du secteur privé répartis entre deux courants : celui de spécialisation, où les organisations de commerce équitable traitent directement avec les producteurs, et celui de labellisation, qui permet à des entreprises conventionnelles d’écouler des produits équitables préalablement contrôlés par un organisme de certification sur la base d’un cahier des charges. Max Havelaar est aujourd’hui le label équitable de référence sur le marché belge. La filière biologique se pose quant à elle comme une alternative à l’agriculture conventionnelle, notamment en supprimant l’usage de produits chimiques de synthèse. Plus ancienne que son homologue équitable, la filière biologique est régie par le règlement européen 2092/91, qui définit notamment les normes de production et les modalités de contrôle par les organismes certificateurs. En Belgique, le label privé Biogarantie, conforme aux dispositions du règlement européen, est la référence en ce qui concerne la production biologique. Malgré des différences en ce qui concerne leur organisation et fonctionnement respectifs, les filières équitable et biologique présentent de nombreux points communs. Toutes deux se positionnent en alternative au système agro-alimentaire mondial dominant, ont fait du développement durable leur objectif et sont sujettes à controverses, notamment en ce qui concerne le juste canal de distribution des produits. Elles paraissent mêmes à certains égards complémentaires. Ainsi, si l’on examine le contenu des cahiers des charges, elles ne privilégient pas les mêmes aspects du développement durable. La filière équitable met davantage l’accent sur les aspects sociaux et économiques alors que la filière biologique insiste sur les aspects environnementaux.
Doit-on en déduire qu’il conviendrait de fusionner les cahiers des charges ? La réponse est négative car des incompatibilités sont également observables. La filière équitable, limitée aux échanges Nord-Sud, a un champ d’application plus restrictif que la filière biologique et se caractérise par un cadre évolutif absent du référentiel biologique, plus rigide. Une fusion des cahiers des charges empêcherait par ailleurs la certification équitable de jouer son rôle de catalyseur dans l’obtention de la certification biologique, rendue possible dans certains cas par les revenus supplémentaires issus du commerce équitable, et l’accès de certains producteurs marginalisés au marché biologique du Nord. Plutôt que de vouloir les fusionner, il semblerait préférable de maintenir les cahiers des charges et de chercher des synergies plus opérationnelles. Au niveau des contrôles chez les producteurs demandant la double certification, ces synergies sont bien réelles car les zones de recoupement entre cahiers des charges existent bel et bien. Certains projets pilotes et l’intérêt concomitant des certificateurs pour les deux initiatives le démontrent. Si un rapprochement doit être envisagé, c’est à ce niveau qu’il doit se faire.
Note
None
CRAW tags
- AB - Modalité bio
- FREDO commercialisation
- GEO Belgique
- GEO Wallonie
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Date caractères
2008
Date publication
1 janvier 2008