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8 janvier 2021 16:00

12 avril 2021 15:49

L’utilisation des engrais azotés de synthèse est de plus en plus critiquée pour ses effets négatifs sur l’environnement et la santé humaine. Une substitution par des sources azotées organiques (déjections animales et légumineuses) est envisageable, néanmoins celle-ci doit être étudiée pour ne pas mettre en péril la fertilité agricole. L’objectif de ce travail est de modéliser la gestion de l’azote (production et utilisation) dans le contexte de l’agriculture en Wallonie. Cette gestion est premièrement modélisée considérant la situation actuelle (en 2016) et ensuite en considérant la situation en 2050 selon trois scénarios. Pour la situation actuelle, les résultats montrent que les engrais minéraux comptent pour 48% de l’utilisation régionale d’azote. Les engrais organiques, principalement fournis par le cheptel bovin, en couvrent 46% et la fixation symbiotique n’en apporte que 5%. En 2050, les scénarios prévoient tous une diminution de l’utilisation d’engrais minéraux mais à des degrés divers. La diminution la plus faible (-21%) est observée dans le scénario tendanciel qui simule une prolongation de la tendance actuelle de l’agriculture (diminution du cheptel). Elle est plus importante le scénario de transition (-37%) qui met en avant une augmentation des surfaces en légumineuses et est maximale (-44%) dans le scénario intermédiaire qui couple l’expansion des légumineuses à la diminution du cheptel bovin et des surfaces fourragères. De plus, l’augmentation de l’utilisation des légumineuses devrait également avoir des effets positifs sur la charge de travail des agriculteurs, la structure des sols ou encore l’autonomie alimentaire des élevages. Cependant, aucun des scénarios modélisés n’indique pouvoir se passer complètement de l’utilisation d’engrais minéraux.

The use of synthetic nitrogenous fertilizers is increasingly criticized for its negative effects on the environment and human health. Substitution by organic nitrogen sources (animal excreta and legumes) is possible, however this should be studied so as not to endanger agricultural fertility. The objective of this work is to model the management of nitrogen (production and use) in the context of agriculture in Wallonia. This management is first modeled considering the current situation (in 2016) and then considering the situation in 2050 according to three scenarios. For the current situation, the results show that mineral fertilizers account for 48% of regional nitrogen use. Organic fertilizers, mainly supplied by the cattle herd, cover 46% and symbiotic fixation provides only 5%. In 2050, the scenarios all predict a decrease in the use of mineral fertilizers, but to varying degrees. The smallest decrease (-21%) is observed in the trend scenario which simulates an extension of the current trend in agriculture (decrease in herds). It is more important the transition scenario (-37%) which highlights an increase in the areas of legumes and is maximum (-44%) in the intermediate scenario which couples the expansion of legumes to the decrease in the cattle herd and forage surfaces. In addition, the increase in the use of legumes should also have positive effects on the workload of farmers, the structure of soils and the food autonomy of livestock. However, none of the scenarios modeled indicates that the use of mineral fertilizers can be completely dispensed with.

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• GEO Wallonie
• azote

2019

1 janvier 2019