CAFR3DHA

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8 avril 2021 15:41

12 avril 2021 15:14

Selon certains, l’agriculture dominante actuelle dans les pays industrialisés commence à atteindre ses limites et un nouveau modèle agricole doit être pensé. Parmi les différentes caractéristiques de ce nouveau paradigme agricole se retrouvent la nécessité de recourir à des pratiques agricoles plus durables et la relocalisation de l’agriculture. Les nombreuses qualités de l’agriculture bio en font pour ses défenseurs une des pistes sérieuses pour l’agriculture de demain. D’autres cependant arguent que l’agriculture biologique a des rendements trop faibles pour nourrir le monde et qu’elle n’est donc pas, seule, une piste sérieuse mais que l’utilisation d’engrais, de pesticides, et l’intensification seront nécessaire pour nourrir la planète. C’est à cette question que nous avons tenté d’apporter un début de réponse au niveau de la Wallonie. Serait il possible avec la surface disponible et les conditions pédo-climatiques wallonnes de produire en bio tous les aliments de base (viande bovine, de porc, de volaille, beurre, fromage, lait frais liquide, oeufs, céréales, pommes de terre, légumes et fruits) pour nourrir les wallons ? Si pas, quels sont les obstacles au développement de la production ? Nous avons examiné le potentiel de production wallon selon deux approches. Dans l’approche quantitative (chap. 2), nous avons, sur base de la consommation actuelle des wallons, calculé la surface nécessaire pour produire les aliments de base avec des rendements biologiques. Ces calculs bien qu’imparfaits nous ont permis de pressentir que la Wallonie avait un potentiel d’autonomie. En effet, la Wallonie comporterait suffisamment de terres pour produire les prairies, les légumes, les céréales panifiables et les pommes de terre. Cependant, il manquerait des terres pour produire les céréales et oléo-protéagineux à destination de la consommation animale (porc, volailles, bovins). Une piste sérieuse donc mais qui nécessiterait de réfléchir à la préservation de la surface cultivable pour la production alimentaire, la cohérence de la consommation et de la production de viande en Wallonie, la réduction des gaspillages alimentaires, la recherche de nouvelles terres arables, besoins nutritionnels humains, l’optimisation les rendements, la révision de la spécialisation des régions agricoles, .. Dans l’approche qualitative (chap. 3), nous avons interrogé les producteurs pour savoir d’une part si les conditions pédo-climatiques en Wallonie permettraient de produire tous les aliments de base consommés par les wallons avec une agriculture biologique. Et d’autre part, quels seraiont les obstacles à lever pour développer les productions. Ici aussi, même si notre analyse comporte des limites, nous arrivons au constat que les conditions pédoclimatiques permettraient de produire la grande majorité des aliments de base en Wallonie. Et que les obstacles au développement de la production biologique sont plutôt d’ordre économique, technique, structurel, politique, juridique et sociologique. Un début d’analyse prometteur qui nécessiterait d’être approfondi dans un travail ultérieur.

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2013

1 janvier 2013